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Impossible de comprendre Marseille sans évoquer l’OM. Ici, le football n’est pas un simple sport : c’est un lien identitaire, une fierté viscérale, un cri qui résonne des quartiers nord au Vieux-Port. L’Olympique de Marseille, c’est plus d’un siècle d’histoire, d’émotions, de légendes… et un miroir fidèle de l’âme marseillaise.
Une naissance à l’image de la ville
L’OM voit le jour en 1899, fondé par un jeune sportif français, René Dufaure de Montmirail. D’abord club omnisports, il s’oriente rapidement vers le football, qui devient très vite l’activité principale. À cette époque, Marseille est déjà une ville cosmopolite, populaire, pleine de bruit et de fureur. Le club s’en imprègne naturellement.
Dès les années 1930, l’Olympique de Marseille devient un grand nom du football français. En 1937, il remporte son premier championnat de France. La ferveur naît, s’installe, grandit. Et elle ne cessera plus.
Le stade Vélodrome : plus qu’un terrain, un temple
Difficile de parler de l’OM sans évoquer le Stade Vélodrome. Inauguré en 1937, ce stade mythique est le cœur battant du club. On y vient autant pour le match que pour l’ambiance. Les chants des virages, la ferveur du peuple marseillais, les fumigènes bleus et blancs, les cris de rage ou de joie… c’est une expérience sensorielle unique.
Même les visiteurs peu familiers du foot ressentent cette énergie. Assister à un match au Vélodrome, c’est goûter à l’âme de Marseille, brute et sincère.
Une passion populaire, une identité locale
Contrairement à d’autres clubs souvent associés à des quartiers bourgeois ou des élites économiques, l’OM est profondément enraciné dans le peuple. C’est le club des pêcheurs, des dockers, des familles immigrées, des jeunes des cités comme des anciens du Panier.
À Marseille, on ne « supporte » pas l’OM, on le vit. On pleure ses défaites, on exulte à ses victoires, on en parle à la boulangerie, au marché, dans le bus. Même les enfants qui ne savent pas encore lire connaissent le nom de Papin, de Zidane (formé ici avant de briller ailleurs), ou de Drogba, resté une seule saison mais devenu une icône.
Le sacre européen : 1993, à jamais les premiers
Le 26 mai 1993 reste gravé à jamais. Ce soir-là, l’OM bat l’AC Milan 1–0 à Munich et devient le premier club français à remporter la Ligue des Champions. Basile Boli marque, Bernard Tapie exulte, la ville entre en transe. Ce titre n’est pas qu’un trophée : c’est une victoire du peuple. Encore aujourd’hui, cette phrase revient comme un mantra : « À jamais les premiers. »
Un club à l’image de sa ville : passionné, imprévisible, vivant
L’OM, c’est Marseille. Ses hauts et ses bas, sa grandeur comme ses excès. Un club capable de renverser des montagnes ou de s’auto-détruire, dans un élan d’émotion incontrôlable. Mais toujours aimé. Toujours suivi. Toujours défendu.
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